Difficultés de la langue française

Un peu de saine lecture

le dictionnaire des difficultes de la langue française

Ce petit livret est tiré d'un livre qui a échoué sur ma table de chevet il y a une vingtaine d'années : le dictionnaire des Difficultés de la Langue Française d'A. V. Thomas aux éditions Larousse. C'est, à mon avis, un ouvrage des plus utiles pour déjouer une grande quantité de pièges dans l'expression écrite comme orale. Ces chausse-trapes - et oui, un seul «p» - recouvrent des écueils aussi divers que l'orthographe des noms communs (ou propres), la grammaire, la ponctuation ou la prononciation. Il y a mille façons d'avoir un zéro pointé dans une dictée de Bernard Pivot, mais il n'y en a une qui permet d'éviter un tel désastre, c'est celle qui consiste à prendre l'orthographe comme un divertissement ; la découverte d'un mot que l'on a toujours mal écrit ou que l'on croyait s'écrire autrement doit être une source de réjouissement.

Voici deux exemples, un écrit et un oral, pour vous donner envie de découvrir la suite.
- écrire «tomber dans le lac» est un bararisme ; autrement dit, une faute due à la déformation d'un mot. "Lacs» s'écrit avec un «s» car il ne s'agit pas du plan d'eau mais du lacet qui permettait autrefois de piéger les animaux. Par déformation populaire, cette expression a complètement changé de sens : de tomber dans le piège, on en est arrivé à l'abandon d'un projet.
- il nous arrive de savoir écrire un mot et de mal le prononcer. Ainsi «dégingandé» se prononce dé-jin-gandé (comme gingembre) et non de-ghin-gandé (comme Gaugin). De même, un magnat de la finance se prononce magh-na (comme magnum) et non ma-gna (comme magnanime).

Si l'orthographe est la science des ânes, alors celui qui a écrit cela ne pouvait en être que le roi. Puissiez-vous avoir autant de plaisir à feuilleter ce livret que j'ai eu à relire de A à Z ce dictionnaire qui m'a tant fait rire de mes propres lacunes.


C'est parti !

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Un devoir criblé de fautes d'orthographe ou de syntaxe, c'est comme un visage abîmé par des verrues.

Bernard Pivot